vendredi 12 septembre 2008

Le petit con qui reçoit le Pape, je veux pas voir ça!

Aujourd'hui, le petit con va recevoir le Pape à l'Elysée. J'espère qu'il va laisser sa chasuble de chanoine de Saint-Jean-de-Latran au vestiaire. Rien que d'y penser, j'ai envie de dégobiller. (J'ai rien contre les prêtres, mes trois enfants sont baptisés, chacun fait ce qu'il veut, mais tout de même…)* Pour ne pas être tenté d'allumer la télé, on va passer la journée dehors. Un pique-nique au bord de la mer (on va passer prendre mon copain Eugène à Coulvains – cherchez pas, les gars, je lui ai mis un pseudonyme à lui aussi!!). C'est mon épouse qui a eu l'idée. Hier soir, comme j'écoutais les informations sur Europe, elle a bien vu que je faisais une drôle de tête!
On va emporter les chiens avec nous, l'air du large, ça leur fera du bien à eux aussi!
Dans trois heures, tandis que le petit con fera son intéressant sur le tarmak à Orly, moi, je siroterai un petit blanc à Ouistreham!
Allez, à demain!
* Je rappelle ici que le Général de Gaulle n'aurait jamais fait une chose pareille : et pourtant, Yvonne était très pieuse.

jeudi 11 septembre 2008

J'aime pas les types qui me manquent de respect!

Bonjour!

Vous me connaissez tous : je suis la personne qui fut injuriée par le président de la République au salon de l'Agriculture. Le fameux "Casse-toi, pauvre con!" qu'un Nicolas Sarkozy écumant de rage, et ayant vraisemblablement ingéré des susbtances chimiques pas très catholiques (franchement, moi qui l'ai vu de près, il avait une tête à faire peur), me jeta à la figure, alors que je venais simplement de le mettre gentiment en garde en lui demandant de ne pas me toucher, ce qui, vous l'avez sans doute remarqué, chers compatriotes, fait partie de ses désagréables petites habitudes (m'est avis qu'il a dû manquer d'affection étant gosse!).
J'aime pas qu'on me tripote, c'est comme ça. Le Général, je ne dis pas, je me serais sûrement prêté au jeu (la seule fois où je l'ai croisé, c'était en 1944 à Lisieux, j'avais 9 ans, mais il m'a tout juste effleuré la joue…). Mais pas LUI!!!
Jusqu'ici, pour des raisons qui sont personnelles, et surtout, faut être juste, pour ma propre tranquillité, j'ai préféré garder l'anonymat et rester dans l'ombre.
J'aurais pu me vendre (très cher) à Paris Match.
J'aurais pu passer au journal de TF1.
D'après ce qu'on m'a dit, j'aurais même pu passer sur CNN…
Je n'ai rien fait de tout ça.
C'est pas dans ma nature de faire le mariole (je n'ai pas été élevé comme ça!…)
Mais aujourd'hui, 11 septembre 2008, j'ai décidé de prendre la parole PUBLIQUEMENT.
Pourquoi avoir attendu tout ce temps?
Eh bien, tout simplement, A CAUSE DE MON EPOUSE!
Ma femme en a assez de m'entendre râler tous les matins devant le transistor : "Ah non, pas encore lui!!! Il peut pas la mettre en veilleuse un peu? Nom d'une pipe!…"
Au début, elle trouvait ça normal, étant donné que ça m'avait drôlement marqué, cette histoire. Pendant des semaines, j'osais même plus sortir, de peur qu'on me reconnaisse dans la rue… Mes enfants avaient été obligés de faire le tour de nos connaissances pour leur dire de ne surtout pas vendre la mèche. Un coup de chance, personne n'a parlé…
Cet été, nous avons rejoint l'une de mes filles en vacances, dans le Gers. J'ai fait un "break" (comme on dit à présent). On a fait du "tourisme vert", on a été dans des bons restaurants, on a eu un temps à peu près potable alors ça allait… (J'ai quand même été obligé de me teindre les cheveux en noir, pour pas qu'on me reconnaisse, et j'ai une casquette.)
Et puis, fin août, patatras!!!
De retour à Saint-Martin, voilà-t-il pas que je m'asseois devant la télé, et que je regarde les informations. J'aurais pas dû. Mes enfants m'avaient pourtant prévenu… "Pas de télé, papa. Pas question que tu fasses une rechute…" Mais j'en ai fait qu'à ma tête! Dès que j'ai vu la gueule de l'autre, là, les mains dans les poches, tranquille comme Baptiste comme s'il tâtait de la génisse dans un comice agricole, tandis qu'avait lieu la levée de corps de nos pauvres gars tués par les talibans, je me suis dit: "C'est pas Dieu possible d'être aussi con! Mais qu'est-ce qui leur a pris de le prendre comme président, à tous ces cons! Allez, ça me reprend!"
C'est à ce moment-là que j'ai dit à ma femme… enfin, j'ai même pas eu besoin de lui dire, vu que c'est même elle qui m'a lancé: "Ecoute, Fernand… Ecoute-moi bien!… Ça peut plus continuer comme ça… Tu devrais aller leur parler, ça te ferait du bien!"
Et c'est comme ça que j'ai décidé de me dévoiler, et de dire ce que j'ai sur le cœur, et j'en ai gros, croyez-moi!
J'EN AI GROS SUR LA PATATE, FAUT QUE ÇA SORTE!!!!
Bien entendu, Fernand Buron, c'est pas mon vrai nom : vu mes antécédents, j'ai pas envie de me retrouver en prison… J'ai pris un pseudonyme. Mon petit-fils Loïc (qui ne s'appelle pas comme ça non plus) m'a dit: "Papy, je vais te donner un coup de main. On va faire un blog. Ecris, raconte tout ce qui te passe par la tête, je m'occupe de la technique…"
Et voilà.
C'est parti.
Je m'appelle Fernand Buron.
J'ai 73 ans.
Le président de la République m'a manqué de respect.
A partir d'aujourd'hui, tous les jours je prendrai la plume.
Pour lui dire mes quatre vérités, à ce petit c…