jeudi 15 mars 2012

"Casse-toi pov'con!", retour à l'envoyeur à la rubrique "Cactus" de L’Humanité

Le texte suivant a paru dans L’Humanité de ce jeudi 15 mars, rubrique Cactus.

Sarkozy,

Pendant cinq ans, tu as ruiné la France, tu t’es foutu de notre gueule, nous les pov’cons. Mais tes jours sont comptés. C’est pas ta panoplie de sauveur de l’Europe qui te sauvera. Et tu le sais bien… Parce que je vais te dire une chose : quand je regarde mon coq Gustave se rengorger sur le tas de fumier, je ne peux pas m’empêcher de penser à toi… Je me suis un peu renseigné sur ton nom. Sarkozy, en hongrois, ça veut dire “d’entre les boues”. Pour ça, la boue, ça te connaît… Même quand tu te mets sur la pointe des pieds, elle te colle à la peau. Moi aussi, quand j’étais môme j’aimais bien jouer dans la gadoue. Seulement, à la campagne, on a peut-être un “physique pas tellement agréable”, comme tu as dit à la télé, mais on sait s’arrêter. Toi, non. Toujours à faire l’intéressant. T’avais pas le droit de faire plonger les Français avec toi ! T’avais pas le droit de nous dresser les uns contre les autres… Mais tu l’as fait… Je me suis souvent posé la question quand je te regardais te démancher le cou comme mon Gustave. Je me disais : “Qu’est-ce qu’il a donc, le Minus ! Il a pas eu une enfance heureuse ? Il a pas pris toute l’affection qu’il espérait ? Les poules lui ont fait mauvaise figure ?” La réponse à cette question, je ne la connais pas. Et je m’en fous comme de mon premier taupin ! Parce que dans deux mois, c’est fini tout ça… Fini la belle vie ! Sarkozy, tu vas nous faire le plaisir de dégager… Tu vas dis-pa-raî-tre… Nous autres les pov’cons, on va te foutre dehors à grands coups de sabot dans le croupion… Tu l’auras pas volé ! Et estime-toi heureux qu’on te demande pas de rendre tout ce que tu nous as volé…

Quand tu étais môme, ton père ne s’est pas occupé de toi. Sans ta môman, tu serais pas devenu grand-chose… Alors voilà, avant de te renvoyer claquer ton pognon avec tes copains du CAC 40, laisse-moi te donner un conseil de PÈRE. Maintenant que tu vas plus étaler la bouse dans le cœur des Français, occupe-toi de ton fils, le p’tit Louis. Avant qu’il ne soit trop tard… J’ai comme dans l’idée que le p’tit Louis, quand il jette des billes et des tomates sur une pauvre policière de l’Élysée, il fait exactement comme son papa. À petite échelle. Il se dit : “Tout est permis. Tout est possible. Tout est gratuit. Je suis le roi.” Bref. Ton gamin, il a besoin de toi. Si tu es encore capable de porter de l’amour à quelqu’un d’autre que ta petite personne… Nous autres, les Français, ON NE VEUT PLUS TE VOIR. On n’a pas besoin de toi. On a juste besoin de RESPIRER un bon bol d’air propre. Rien que ça, mon gars. DE L’AIR.

Sarkozy, tu sais ce qui te reste à faire. Tu prends tes tics et ta tête à claques, et tu DÉGAGES ! Comme je suis aussi mal embouché que toi, j’ajoute, même si ça ne me grandit pas, la petite phrase que tu m’as lancée au salon de l’Agriculture : “Casse-toi pov’con ! Tu nous a assez salis…”

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